La Cinquième Saison bat les cartes de la confrontation entre pouvoir et bouffon. Tel un Carnaval dont les convives grimés, égarés dans un théâtre, participent à une fantaisie poétique contestataire, le spectacle devient un temps rituel renversant les rôles sociaux. Christian Ubl aime forger la danse de références historiques ou artistiques. Il nourrit cette fois la gestuelle et la partition vocale de scènes empruntées à l’œuvre peint de Bruegel, mais aussi de rites, de mythes et de coutumes rythmant un rendez-vous à vocation symbolique. La pièce de groupe élabore entre ordre et débordement un tableau vivant en perpétuelle évolution, pour se jouer des codifications et questionner l’acte artistique, sa nécessité comme sa visibilité.