Mue par une pulsion vitale qui la renvoie toujours dans l’arène, Louise Lecavalier renouvelle ici cette expérience primitive qui s’appelle danser. En quatre stations, comme autant de points cardinaux et d’états de corps – fluidité, contrôle, méditation et obsession –, elle poursuit sa vertigineuse exploration de la danse dans un solo fougueux aux frontières mêmes de l’intime.
Au fil des histoires gravées à même sa chair, du flux et reflux du mouvement, la danseuse conquiert sa liberté, tiraillée entre l’oiseau et l’éléphant, entre le désir d’élévation et celui de s’ancrer dans le présent. Chaque parcelle d’elle exprime ce qui est au-delà des mots.
En osmose avec le souffle lancinant de la musique, Lecavalier, sidérante, atteint la plénitude de son art. « 60 minutes d’énergie concentrée, pas un muscle, pas un nerf qui restent immobiles, qui ne soit pas rempli à ras-bord de présence, de concentration. » Westdeutsche Zeitung, Düsseldorf