Li(luo)
Formée à la pratique du mouvement dansé d’Hervé Diasnas, Camille Mutel ressent un choc artistique à l’âge de 20 ans pendant un spectacle de danse butoh. Cette découverte changera définitivement son approche du corps et du mouvement. On la retrouve quelques années plus tard, au côté de Masaki Iwana, dans un solo salué par la critique, Le Sceau de Kali. Pendant une période elle évolue dans les circuits alternatifs en France, en Italie et au Japon, fait du striptease et pose pour des photographes. En se confrontant de cette façon au regard de l’autre elle va saisir les enjeux du désir qui vont occuper une place importante dans sa recherche artistique et l’amèneront à collaborer avec des chorégraphes tels que Cosmin Manolescu ou encore Matthieu Hocquemiller.
C’est son solo Effraction de l’Oubli en 2010 qui va vraiment lui permettre de franchir le seuil de la reconnaissance institutionnelle au sein de sa compagnie Li(luo). Au fil des créations elle va s’entourer de collaborateurs, véritables rencontres humaines et artistiques, avec qui elle va progressivement affirmer la radicalité de son langage. Avec sa nouvelle pièce Animaux de Béance, un trio pour deux chanteurs et une danseuse, elle se retire pour la première fois du plateau pour endosser pleinement la veste de chorégraphe.