Il est attendu d’un homme qu’il soit brave, travailleur et dominant.
Fana Tshabalala met à mal un cliché toujours vivace dans le spectre pluricommunautaire sud-africain. Il observe le statut d’un homme comme un rôle à tenir. Le projet sous-jacent de décongestionner des inerties sociétales passe par le portrait modernisé d’un être attentionné, capable de sensibilité et de faiblesse. En 30 minutes d’intensité, le mâle en déconstruction de Man s’ébrèche, subtilement. La certitude cède la place au doute, la force à la douceur.
Massif en même temps que tendre, l’artiste venu de Johannesburg poursuit avec
la même finesse son imperturbable mission d’accompagner la transformation pacifique de sa société.