En 1957, le médiéviste Ernst Kantorowicz publie Les Deux Corps du Roi. Le premier corps est réel, qui mange, meurt, souffre, l’autre est symbolique qui englobe ses sujets, la nation et la transcendance du pouvoir. Matthieu Hocquemiller adosse à cette métaphore une réflexion digressive queer autour du tissage social et culturel du corps, de la norme et des stratégies pour en diverger. En scène, Mathieu Jedrazak, chanteur lyrique et performeur, dialogue avec Mimi Aum Neko, étudiante en sociologie, militante et réfugiée politique. Éléments autobiographiques se mêlent aux références historiques pour un rituel de sacre, par lequel chacun·e se fait Roi et Reine d’une utopie en cours.