Malgré la fascination sidérée du spectacle d'un monde qui s'effondre, on ne peut ignorer l'impatience à voir ce qui pourrait naître à sa suite. Si l’adresse à l’enfance de Magali Milian & Romuald Luydlin prolonge leurs questionnements les plus actuels, il et elle la développe, surtout, par l’onirisme, cette noce du rêve avec la poésie. L'espace nocturne accroit l’attention et révèle notre impatience diurne à voir les choses là, immédiatement visibles et compréhensibles. Dans l'obscurité, nous n'y voyons pas moins, nous y voyons autrement, plus loin. Voir dans la nuit et DEVENIR HIBOU serait comme percer une surface. Quand l’obscurité dématérialise les corps, de l’imaginaire de la danse tout semble pouvoir naître. Car la nuit ne cache pas, elle révèle...