Emilie Jouvet est une artiste française, photographe et réalisatrice, ainsi que productrice de cinéma.
Après des études aux Beaux-Art puis à l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie, elle intègre en 2004 le groupe d’artistes Queer Factory à Paris. En 2006, elle réalise le premier long-métrage queer, lesbien et transgenre français, ONE NIGHT STAND. Le film remporte de nombreux prix en festival de cinéma, notamment a Toronto, Berlin et Copenhague.
En 2009, elle monte une troupe de performeuses pour une tournée européenne unique, à l'occasion du tournage de son film Too Much Pussy! Feminist Sluts, A Queer X Show, un road-movie documentaire féministe sex-positif sorti dans les salles de cinéma européennes l'été 2011, suivi d’un deuxième opus Much More Pussy!
Le film remporte l’Award du film le plus innovant au Festival International du Film de Belfort ainsi que le Prix du Meilleur Documentaire au Canada, puis l’Award du meilleur film LGBT au Cannes Indépendant Film Festival.
En 2014 sa première monographie de photographies, THE BOOK, sort aux éditions Womart. Ses photographies sont exposées dans de nombreux musée, notamment lors des grandes expositions Emancipated Spectatress (Galerie Skuc, Ljubljana) Show Me What You Got (Montalbaendreef Galerie, Utrecht), Dyke Eyes (Vanilla Galerie, Tokyo), Un/Lust (Rencontres Internationales de la Photographie, Arles), Dyke or Dead (Galerie Pascal Vanhoecke, Paris), De L’Air (Maison Européenne de la Photographie, Paris), Art Cruising (ArtRebels Galerie, Copenhague), Revolt She Said (CAC La Criée, Rennes) …
En 2016 elle est sélectionnée pour la BIM, Biennale de l’Image en Mouvement, au Musée d’Art Contemporain de Genève. Elle réalise alors le films ARIA sur l’homoparentalité et la PMA en France.
Fin 2017, sortie de son 5eme long-métrage, MY BODY MY RULES, un manifeste féministe qui donne la parole aux femmes dont le corps est vu comme hors-normes, invisible ou tabou. Le film met en avant les résistances possibles a travers une galerie de portraits questionnant le genre, le racisme, le validisme, la grossophobie, l’agisme, la sexualité et la nudité politique. MY BODY MY RULES remporte le prix spécial du jury au festival de Berlin et le prix du meilleur documentaire au Festival Chéries-Cheris a Paris.
En 2018 elle reçoit le prix d’honneur du festival International de Bilbao pour l’ensemble de son oeuvre cinématographique.