Avec Débandade, Olivia Grandville clame son attention à une nouvelle génération qui remet en question les assignations identitaires. Elle invite des jeunes hommes danseurs d’origines culturelles diverses à s’exprimer sur l’idée de masculinité, sur les stéréotypes de genre, et les phénomènes d’exclusion. Comédie musicale, micro-trottoir, stand-up ou rituel d’exorcisme, le septuor s’aventure dans la musique mainstream, industrie puissante qui met en scène des archétypes masculins, mais fait aussi émerger des contre-modèles, affranchis des normes. Dans un contexte de résurgence d’un féminisme salutaire mais très offensif, j’ai eu envie de leur demander comment ils allaient. La chorégraphe signe une pièce d’hommes pensée par une femme, une pièce qui parlerait au féminin depuis des points de vue et des ressentis masculins.