Elles affirment triomphant que tout geste est renversement. La phrase tonitruante, extraite du roman-poème Les Guérillières de Monique Wittig, sonne comme un avertissement au spectacle de Marinette Dozeville, où sept femmes nous attendent et déploient en danse un possible féminisme. Avec AMAZONES, l’artiste poursuit son interrogation tonique des figures mythiques féminines qui secouent et dépassent les restrictions habituelles de la société. Superbe chant choral usant de l’émancipation des corps comme prise de parole politique, la pièce construit, en écho au texte de Luvan, une danse évocatrice qui réconcilie la violence du combat et la douceur de l’utopie. La chorégraphie toute de rituel et de sauvagerie, d’énergie vitale et d’alanguissement, entraîne irrésistiblement sur le sentier de la révélation.