Trois performeuses, dont une musicienne, se livrent dans une performance proche du concert dansé. Ici, errant entre rêve et réalité, entre spectre et présence concrète, la danse et la poésie se joignent pour célébrer la vulnérabilité et la force de deux corps féminins, charnels et lascifs. Au fil de leur duo, naissent des danses intimes ou physiques, où la chair, le décalage, le déplacement de soi et l’érotisation fantasmée des corps, magnifient la fragilité de l’instant et composent un hymne au corps libre. Prenant à revers le point de vue du faune de Stéphane Mallarmé, Lara Barsacq déploie la figure de La Grande Nymphe, la dessine entre les voix et les corps en mouvement tel un passage pour questionner la chair, l’avidité, entre la jouissance et l’espoir de vies émancipées.