Abri suit le principe des précédentes créations de Volmir Cordeiro en cela qu’il s’agit de choisir un lieu capable de manifester la fragilité des corps en lien avec la violence sociale afin de mettre en scène des inquiétudes et des combats. Ce choix de traverser des lieux va de pair avec la volonté de chorégraphier des liens ainsi que des formes, de danser des complicités. Un processus se met alors en place pour dire quelque chose de ce monde fait de violence mais aussi de courage. Dans Abri, tout est affaire de protections et de créations en partant de l’idée d’un « nous » qui serait à la fois une troupe de cirque, une famille de clowns, une arène de bêtes qui cherchent à construire une forme de solidarité, loin d’une volonté de surpuissance de l’homme contre la vie, la nature et le coprs. L’occasion aussi de rêver d’une protection contre les injures du capital cannibale.