Chorégraphique autant que musicale, la performance expérimentale intime de Baptiste Cazaux prend racine dans une quête personnelle de catharsis et d'intensité. Il développe une forme implacable de méditation à l’aide d’un mantra qu’il chante en boucle, ici appuyé sur un sample de batterie de musique breakbeat - les musiques de rave des années 90. Simultanément, il se livre à la pratique du headbanging, faite de violents mouvements de la tête en cadence avec la musique. Par l’intensité, le chorégraphe vise au lâcher-prise : il compose un espace-temps déréglé, élance son corps conscient et engagé dans un voyage fait de distorsions sonores, de basses puissantes et de rythmes fous, à la poursuite d’un élan vital nécessaire et revendicatif.