peuplé, dépeuplé, qui je fus

Un bassiste et un batteur nourrissent de leur fureur l’élan d’un solo chorégraphique à l’assaut du Soi. Rugueux et sensibles, les musiciens stimulent une danse rythmique, animale où rien ne se crée consciemment, mais surgit dans ce qui échappe. Un dédale constitué de stèles aux propriétés multiples et mouvantes devient le terrain miné du « je » agité, stable, aveugle. Ce solo sur le deuil tire sa substance d’éléments élaborés en rêve ou révélés sous hypnose, comme pour prendre source au cœur de l’auteur, sans qu’il n’en puisse rien revendiquer, ni appartenance, ni propriété.