La Barbe Bleue se distingue des autres contes par son explicite monstruosité. Simple et court, il ouvre l’imaginaire à un champ de tension et d’inquiétude plus qu’il ne délivre d’actions. Chez Michel Kelemenis, le personnage effrayant prend les atours d’une femme séduisante qu’accompagnent les fantômes de ses époux assassinés. Le chorégraphe, armé des premières pressions musicales nées du dialogue entre les compositions de Philippe Hersant et Christian Zanési, lance sa foison gestuelle à la recherche d’un point de suffocation.