Par la subtilité d’une métaphore, la marquante danseuse Patricia Guannel explore le passage à l’acte d’écrire, pour elle-même, une première pièce soliste.
De la romancière camerounaise Léonora Miano, elle emprunte le titre, Habiter la Frontière ; des géométries en faux aplats de couleurs incertaines de Mark Rothko, elle retient le trouble des lisières, ce caractère vaporeux et magique des contours qui force le regard à aller plus loin. La vibration apparaît comme un espace « entre », à vivre, et l’idée de frontière, plutôt qu’une césure nette, se révèle lieu de transformation, lieu hybride, lieu de relation et de diversité. Habiter sa propre hybridité, habiter sa propre diversité.