Fana Tshabalala met à mal le cliché de l’homme brave, travailleur et dominant, très présent dans le spectre pluricommunautaire sud-africain. Le projet sous-jacent de décongestionner les inerties sociétales passe par le portrait modernisé d’un être attentionné, capable de sensibilité et de faiblesse. Le mâle en déconstruction de Man s’ébrèche, subtilement. La certitude cède la place au doute, la force à la douceur. L’artiste venu de Johannesburg poursuit son imperturbable mission d’accompagner la mutation pacifique de sa société.
Fana Tshabalala retrouve sa résidence française, KLAP, pour deux mois. Outre sa plongée en création pour un nouveau solo et la performance de Man, il intègre avec la générosité et l’entrain qui le caractérisent le programme de Partage artistique éducatif de KLAP.