La palette avec laquelle Hervé Robbe esquisse ce nouveau paysage étire ses nuances entre héritages et souvenirs. 10 interprètes régénèrent des éléments puisés dans leur histoire de danseurs, déliant de nouvelles fictions possibles d’existences passées, des sortes de mensonges, de pertes de mémoire partielles nécessaires pour ne pas être dans la reproduction intangible des choses. Des oublis innocents très utiles pour imaginer de nouveaux agencements, un autre objet, une nouvelle histoire. Ne pas perdre la mémoire mais accepter l’oubli… Ici, ni mélancolie, ni nostalgie, peut-être un zeste de recyclage d’archives, une sorte de développement durable de gestes remis en partage.