Pour ce premier solo, Mille, les références musicales et philosophiques de Harris Gkekas se croisent autour du terme de Ritournelle : phrase instrumentale qui précède et termine un air ou en sépare les strophes. Plus qu’à la fonction de lien, il s’attache aux micro-intervalles qui font la consistance d’une danse. Par des mouvements répétitifs, oscillatoires, cycliques, il s’invente une machine à production de différences, déterminée par le rythme plutôt que par les gestes eux-mêmes, à la quête des forces, des densités, des intensités et de la qualité des contrepoints qui les relient. De résistance en transformation, le chorégraphe traque entre les formes le mouvement de vie qui habite un danseur d’exception…