Harris Gkekas dissèque sa nature de danseur, questionne l'intuition, le primitif, la spontanéité, la lumière crue de l'accélération entre hasard et nécessité… La terre ne sait résister au printemps. Les bourgeons s'ouvrent après avoir tenu, invisibles, face au gel. Plateaux évoque cette éclosion, celle d'un corps sans organes traversé par un mouvement inaugural d'ouverture. D’abord dispersés dans l’exploration singulière de qualités comme densité ou viscosité, accélération ou fulgurance, les êtres se rejoignent. Différents, ils ne forment qu’un, un corps poreux, prêt aux connexions, ouvert au vertige poétique d’un monde qui se réinvente.