L’enracinement de son geste dans la gravité ainsi que son rapport au sol nimbent la danse de l’Italien Daniele Ninarello d’une empathie naturaliste pourtant dépourvue de figuration. Son mouvement, permanent et vivant, fascine, déployant un espace musical où les corps sont dépouillés d’artifices. Il décrit Pastoralecomme un lieu utopique où la nature ouvre sa beauté à l'Homme. La composition du saxophoniste Dan Kinzelman accompagne les corps dans leur adresse liminale au public, l’adresse sensible d’une danse qui se situe dans et au-delà des corps.