Horion se dit d'un coup violent, pour Malika Djardi, le coup est considéré dans son aspect le plus littéral (coup de pied, de tête, de poing, de rein) mais aussi comme charge ou décharge rythmique et énergétique ; comme levier poétique. Les corps se font matière, musique, instruments, personnages, énergies. Les interprètes deviennent des accessoires plastiques comme des poupées ou des pantins. Sur scène, une Ève et un Adam, grinçants et comiques en « non-costumes », acceptent et apprivoisent le ridicule du geste. Un mélange d'éclat et de brutalité, d'amour et de haine, traverse leur duo, et fait de la pièce une exploration poétique de la relation, une plongée rythmique dans ses possibles, l'évocation des coups que l'on doit toujours porter autour de soi pour construire et avancer.