Adaptation pour 7 danseurs et le jeune public de la pièce 1997 MK 13
"La question, récurrente à travers les années, de la vanité de l’art, particulièrement en regard de la misère des sociétés, est le sujet de la pièce, mettant en scène une danse qui se moque d’elle-même, où 7 danseurs-clowns au sourire glacé s’épuisent à parfaire le suspense, la fuite angoissée vers ce qui devrait se passer.
Les relations animées de ces héros modernes suffisent à motiver des séquences où l’on s’émeut de choses simples, mais pas des actes barbares qu’ils suggèrent : MK 13 n’est pas tant un regard cynique porté sur la violence du monde que le constat des carapaces qu’individuellement nous nous édifions pour en souffrir le moins possible. Radicalement séquencée par de brefs moments d’orchestre empruntés au compositeur polonais Wojciech Kilar connu pour ses musiques de films, la danse produit des mots et autres sons qui la rapprochent parfois du dessin animé, ou d’un film muet sonorisé postérieurement."
Michel Kelemenis
nov.1998
Univers poétique, tendre humour, dérisoire regard dur des moments de vie. Captiver l’attention des enfants n’est pas chose aussi évidente. Pari tenu pour une salle silencieuse. Fascination devant ces 7 danseurs-clowns aux sourires figés qui débarquent sans crier gare dans un décor épuré. Ecran géant dessinant des bulles ou des point d’interrogations : est-ce là la vie ? Drôle de question. Rires des enfants lorsqu’un pétard imaginaire explose dans tous les esprits. Eclats de joie sur les mines de ces personnages sortis d’un conte de fée moderne. Alliance de la danse et de l’humour, étrange alchimie du sublime et du tout simple. C’est beau. C’est beau aussi de voir des dizaines de petits visages émerveillés par ce voyage dans l’univers magique de Kelemenis.