Duo fondateur créé en 1987, Plaisir d’Offrir marque la naissance de l’Association du même nom, qui porte encore aujourd’hui les activités du chorégraphe Michel Kelemenis.
Un homme, une femme, ou plutôt un garçon et une fille, élancent vers le public une danse frontale, tel un chapelet de gestes apparemment mal assortis. Cette première écriture égraine en réalité les prénoms des personnes qui sont chères au chorégraphe, manière de leur dédier définitivement tout ce qui suivra. Sous les atours d'une approche ou d'une rencontre des deux protagonistes, la suite de la pièce organise leur entrée en connivence, énigmatique parfois, ludique souvent, comme pour dire qu’ensemble, ces deux-là sont prêts à affronter le monde et s’élancent, enfin. Déjà apparaît la malice comme marqueur d’une présence du danseur Kelemenis à la danse, une malice qu’il sollicite encore auprès de ses interprètes d'aujourd’hui.
La création musicale électroacoustique de Gilles Grand intègre, à la demande du chorégraphe, un air populaire slave, Czardas, joué au violon. Les airs brillants et mélodieux suggèrent tant la pulsion que le romantisme adolescent. Ils alternent avec d’autres sonorités, porteuses, elles, d’observation, de tension, d’irritation et bien sûr, d’impatience.
1994
Pièce manifeste : dans “Plaisir d’Offrir” Michel Kelemenis ne craint pas de faire la synthèse entre l’influence manifeste de Dominique Bagouet, dont il fut longtemps l’interprète, et la mise à jour de ses propres sources d’inspiration. Ce duo dévoile l’émergence d’une gestuelle propre au chorégraphe, attiré par le goût de l’ornementation et du maniérisme.
Fabienne Arvers (extrait du catalogue vidéodanse du Centre Georges Pompidou 1994)
À Anne, Axel,
Catherine,
Christine et Gilles,
Claude, Daniel,
Dominique,
Frédérique, Manoël,
et Simon,
Jean et Michèle,
Jean-Louis,
Jean-Paul,
Jérôme et Lili,
Marie-Thérèse,
Orazio,
Pascale (Anne),
Peter et Ranna,
Ulysse, Yvonne