(Une lumière froide pour éclairer nos) JEUX fait écho à la projection fantasmatique originelle de Diaghilev, à laquelle, en 1913, il ne pouvait moralement donner corps : l’intention, la relation érotique d’un homme mûr avec deux jeunes gens, fut en effet pudiquement masquée et la pièce créée par Nijinski pour un homme et deux femmes.
L’idée est ici transposée pour trois femmes ou trois hommes en alternance. C’est pour moi l’occasion de côtoyer pour la seconde fois (après le solo Clin de lune, 1993) un chef-d’œuvre de Claude Debussy, dont la sublime particularité est de créer dès la première note un espace, une clarté, un bruissement... un temps spontanément ouvert au mouvement.
La photographe Jacqueline Salmon, le luminariste Manuel Bernard et le costumier Christian Burle composent l’écrin d’une danse qui explore sans innocence la relation de chaque protagoniste à ses deux partenaires.
Michel Kelemenis
"L’image projetée est un montage photographique : un tennis abandonné ou presque, et ciel de centrale nucléaire. Elle se compose de neuf carrés qui apparaissent successivement, formant à la fin de la chorégraphie un écran derrière lequel les danseurs disparaissent..."
Jacqueline Salmon a réalisé les prises de vue, le montage et la scénographie. La numérisation et les retouches ont été effectuées par Picto Rhône-Alpes à Lyon et les mimages projetées ont été mises u point par JFZ à Strasbourg.