En deux pièces, Hervé Robbe interroge la relation de l’interprète à l’auteur dans une partition des espaces et du temps ouverte aux constructions de groupe comme aux récits individuels. Une première communauté de 4 personnes porte en elle la dissonance des temps, et un besoin impérieux de mettre en péril le socle et les règles qui la constituent.
Avec Danse de 4, comme pour en libérer ses interprètes, le chorégraphe tourmente sa gestuelle caractéristique, incisive et métrée, lui opposant des impulsions et grimaces librement arrachées à la rage du KRUMP. Dans un certain inverse, Danse de 6, met en scène des personnages en quête d’auteur -et donc de sens- dans le déploiement simultané de leurs récits individuels : 2 mondes parallèles entrent en résonance, dedans le plateau, dehors une fenêtre virtuelle aux paysages variés, où les 6 présences se jouxtent, frictionnent, s’observent ou polémiquent, interprètent leurs nécessités et le risque d’être là.