Les problématiques d’environnement s’imposent à l’humanité.
L’héritage auquel les enfants font face, celui qui se dessine dans la naïve normalité de leur quotidien, s’appelle désastre. Quand, précocement sorti.e.s de l’innocence, ils·elles comprennent qu’il est bien tard pour arrêter l’incontrôlable, leur état désarmé se nomme désarroi. Une enfance et une jeunesse en désarroi.
Avec une distance propre aux péripéties d’un clown simultanément risible et triste, le sujet d’une humanité engagée vers ce qui ressemble à sa propre perte, s’invite à l’école comme au coeur des familles, pour y ouvrir le champ d’échanges intergénérationnels et peut-être renforcer une conscience de transmission.
Quoique tendu et sombre, le choix de ce thème veut participer de l’hypothèse positive d’un sauvetage, un sauvetage archétype de la responsabilité, qui s’appuierait, comme en témoigne l’actualité, sur le réveil de la jeunesse à cette réalité. Parce qu’en cette jeunesse, il faut, en marge du cataclysme en cours, infiltrer beaucoup de courage et d’encouragements, lire et respecter les émois, et, sinon, éveiller des désirs d’action.
Un salut pourrait-il venir de l’enfance ?
—Michel Kelemenis