Avec La Pointe du compas, Anne Rehbinder & Antoine Colnot (Compagnie HKC) délivrent un monologue pour une circassienne et sa roue Cyr, incarnant Tessa, une lycéenne qui nous interpelle. Tessa sature de ce féminin : le gnangnan, la faiblesse et la dépendance. Elle scrute le monde autour d'elle et le bagage écrasant que propose le fait de naître fille. Celui des hommes lui paraît plus libre et enviable. Cachée sous un survêt XXL pour sortir de la zone du sexe et de la drague, elle envoie tout valser avec humour et franchise. Derrière le discours provocateur, on découvre une jeune fille mise sous cloche par une mère terrifiée. De quoi est-elle l'héritière ? Au-delà d'elle, de quoi la jeunesse est-elle dépositaire au sujet du désir, de la sexualité, des rapports amoureux ?