Concerto en 37 ½ déploie une structure en triptyque où se sollicitent des imaginaires entrainés par sonate, lied et rondo. De sa rencontre avec l’art japonais du butoh, Ana Perez revient plus forte d’elle-même, enrichie par les sensations éprouvées à l’écoute de son corps, les sons qu’il produit et comment il interagit avec ceux de l’extérieur. La danseuse livre une pièce hybride, rythmée par les zapateados flamenco, où elle incorpore des éléments de la musique minimale des années 70 pour fabriquer une nouvelle forme d’expression sonore. Musicienne avec ses pieds, elle met sa danse en dialogue avec deux musiciens, pour amplifier les fusions entre geste et son ou, par le décalage, épaissir l’intériorité. Résulte un engagement du corps tout entier dans une gestuelle très éloignée d’un esthétisme superficiel, connectée aux sons, au corps, aux autres.