En compagnie de 3 complices danseuses, Rebecca Journo tente une étude sur le portrait. Inspirée des œuvres de Cindy Sherman, Francesca Woodman ou Amedeo Modigliani entre autres, elle y cherche la sensation d’une disparition, d’une abstraction. Comment aller de l’image vers le mouvement ? Comment remplir et vider la forme ? Les poses de Portrait forment un point de départ vers une transformation perpétuelle, où le corps et le son travaillent à matérialiser la sensation d’une identité en mouvement. Quatre figures à la recherche de leur propre image multiplient leurs propres identités, avant que, sous l’effet d’un fractionnement méthodique, elles n’en génèrent une unique, composée de leurs fragments. Cet étrange répertoire étendu par des objets miroirs et un cadre de verre anime un processus double, tenant de l’auto-portrait et/ou de l’auto-fiction. Le quatuor s’écrit en composition collective pour exacerber la sensation de démultiplication de l’identité.