Peut-on reprendre une danse comme on reprend un titre musical, pour, peut-être, en révéler une nouvelle facette en proposant une version radicalement éloignée de son origine ? Maud Pizon s’empare d’un corpus de soli en s’inspirant de la liberté sans limite avec laquelle certain·e·s musicien·ne·s s’autorisent à interpréter les œuvres d’autres. Elle cherche l’écart, la tension avec la version originale, teste le détournement. Avec Cover, accompagnée en scène par trois musiciennes la chorégraphe prend le contre-pied de cette quête de fidélité à l’original propre à la reprise, en danse, d’une pièce de répertoire. Elle s’intéresse au mouvement inverse : ne pas tenter d’aller au plus près de l’œuvre mais, au contraire, s’en décoller, et en révéler une autre dimension.