"J'ai récolté trois images du numéro de cabaret Le cheval que l'artiste exilée du nazisme Julia Marcus danse en France à partir de 1939. Une combinaison de résille serre sa chair, elle est comme une viande ficelée. Les deux mains sont gantées, caoutchouc noir, comme des sabots mous. Sur sa tête, une crinière ou un casque. Elle est peut-être la cavalière, le cheval ou les deux en même temps. A partir des indices de cette danse, d'autres mouvements, images et récits sont dépliés pour poser des questions sur notre rapport à la domestication, nos humiliations ou blessures et nos façons de contourner nos fragilités, d'en rire"