Katerina Andreou questionne le libre arbitre et sa nature subjective et utopique. Dans l'activité corporelle, elle voit un exercice de rigueur et de discipline qui relève notamment du désir de fouiller la question du contrôle et du pouvoir. Le titre Zeppelin Bend, du nom d’un nœud servant à relier deux cordes et utilisé pour amarrer les dirigeables, apparaît comme une métaphore méthodologique : comment trouver à deux un langage corporel singulier basé sur l’effort massif et les états qu’il peut induire ? Avec sa partenaire de jeu, Natali Mandila, la chorégraphe grecque met en lien des danses, des actions et des sons qui engagent à la fois une discipline hardcore et une imagination psychédélique. Tout en cherchant des moments de liberté, elles s’ancrent dans le réel en se concentrant sur leurs corps en train de faire, s’éloignant de la virtuosité pour traverser des états de transe.