Mercredi 16 mai 2018 à 19h00
CRÉATION
Durée : ≈ 1h00
En décembre 2014, Christophe Cardoen et Aude Romary débutent un travail de recherche autour d’un dispositif imaginé et conçu par Christophe Cardoen. Le noir est complet, l’ambiance de l’univers créé est proche du mirage et de l’hallucination.
« Battements de lumière, à la limite de l’œil, à la limite de la possibilité de voir — pas de couleurs, ni noir ni blanc, du clair ou du sombre seulement — le terrain de jeu favori du plasticien lumière, Christophe Cardoen. Le jeu du violoncelle, partant de craquements faibles, de frottements, comme une respiration lourde, se déploie ensuite sous différentes facettes, puisque la forme reste improvisée. »
Natacha Muslera et Stefano Taiuti sont alors invités à rejoindre cette création, désirant la présence d’autres corps qui participeraient à ce jeu de l’imaginaire.
« Fantômes acoustiques, circulations, deux musiciennes invisibles, procèdent en bordure, en secret pour les yeux, à la périphérie de la rétine. Elles se déplacent d’un endroit à un autre, comme en transport aérien. Mutines, elles ouvrent des espaces par l’enfantement de sons, qu’elles distillent, égrainent, qu’elles brutalisent et traînent, qu’elles égorgent et caressent, qu’elles mêlent et libèrent… De cette danse acousmatique quelque chose commence à arriver jusqu’à nos yeux, cela se déplace, en mutation constante : matière, forme, informe — corps constituant un champ de métamorphoses. La peau de Stefano Taiuti, écran écrin tactile, capte et joue des points lumineux, des aires d’ombres, entre chose révélée et chose cachée. Fragments. Paysages… » — G.W.