Examinant les rituels par leur évolution, Maud Blandel interroge ce que pourraient être les pathologies de la modernité. Elle enquête sur une danse de transe du sud de l’Italie : le tarentisme. Cet ancien rite de guérison populaire mêlant christianisme, pratiques magiques et catharsis musicale, récupéré et profané par l’industrie touristique, s’avère aujourd’hui asséché de son caractère originel sacré. Qui sont les nouveaux possédés ? Avec qui tentent-ils de communier, de communiquer ? Qu’est-ce que le sacré a de divertissant, et le divertissant de sacré ? Dans une scénographie lumineuse évolutive imposant ses Lignes de conduite, l’unisson des quatre danseuses se détraque et s’adapte, évoquant la transformation d’une pratique séculaire en festivité folklorique.